Mon cloud hébergé – l’idée et le début du projet

Bonjour à tous,

Ce billet sera le premier d’une longue série, concernant la création de votre propre cloud privé. Qu’il soit hébergé chez un prestataire ou chez vous, vous pouvez tous mettre en place votre cloud pour y faire tourner vos applications, vos services et votre propre architecture.

Vous pourriez aussi me poser la question « A quoi cela sert d’avoir son propre serveur? ». Je répondrais à cela avec un mot, le contrôle. Avec votre infrastructure privée, vous savez où sont stockés vos e-mails, vous savez comment fonctionnent vos serveurs, vous maîtrisez vos flux de données et de chiffrement si nécessaire. C’est à partir de cette réflexion qu’a démarré il y a plus de deux ans, mon projet fou de monter une architecture hypervisée avec des serveurs hébergés.

Contrairement à une idée reçue, cette mise en place ne coûte pas si cher que cela, hormis les coûts affectés à l’achat et/ou la location de serveurs. Il faut juste y passer du temps pour bien faire les choses.

Vous vous en doutez, il va falloir installer un système d’hypervision sur un serveur. Les caractéristiques de celui-ci sont importantes, à plusieurs chefs. Comme n’importe quel ordinateur, un serveur est composé de barrettes de RAM, d’un ou plusieurs CPU, disques et interfaces réseaux. Comme vous pouvez l’imaginer, tous ces facteurs sont limitants et peuvent limiter votre capacité à hyperviser. Il est donc très important de bien estimer votre charge dans les phases d’avant projet avant de continuer.

L’un des facteurs les plus importants pour moi est la quantité de mémoire vive disponible. Vous pouvez penser que 96 Go de RAM par exemple, c’est beaucoup pour un seul serveur, et bien pas tellement que ça! Imaginez que ce serveur doit accueillir des usages comme des serveurs Active Directory, Exchange, SharePoint, vCenter ou d’autres, votre mémoire va très vite être consommée. Si l’on prend le cas de vCenter 6 sorti récemment, il demande à lui tout seul au minimum 8 Go de mémoire vive pour s’installer. Prenez un autre cas où nous voudrions faire de la VDI Windows 7 par exemple, avec VMware View ou Citrix XenDesktop. Si l’on considère que l’on attribue 1 Go de mémoire vive par machine virtuelle de VDI, notre serveur dédié à cet usage ne pourra accueillir potentiellement que 90+ machines.

Le processeur évidemment est également important dans votre configuration et vous apportera la puissance de calcul nécessaire pour exécuter vos machines virtuelles et services. Vos VMs peuvent également être impactées par le stockage, tant sur sa capacité que sa performance.

Je n’aborde volontairement pas dans mon propos les questions de haute disponibilité, considérant que votre infrastructure personnelle peut se permettre un temps de downtime en cas d’incident. Néanmoins, c’est tout aussi possible, à condition d’investir un peu plus.

J’en ai fini pour aujourd’hui! Le prochain billet abordera la mise en place de votre hyperviseur, avec VMware ESXi Free Edition et de l’installation de base.

Julien BERTON

VMware and Cisco g33k!

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